•  

     

     

     

    édition J'ai lu

     

    Là où les tigres sont chez eux

    de Jean-Marie Blas de Robles

    Connaissez-vous Athanase Kircher? Un personnage qui a vécu au XVIIème siècle qui assura tous les savoirs de son époque.

    Eléazard von Wogau, historien-romancier veut le faire revivre. Mais en même temps, comme chacun, il doit gérer ses amours, sa fille passablement disjonctée, les souvenirs de son ex  femme. 800 pages d'un roman picaresque ou, évènement très rare pour un ouvrage de cette épaisseur, rien est en trop. Jean-Marie Blas de Robles a construit durant dix ans cette somme d'érudition, loin des quatre livres annuels que nous octroient certains écrivains de seconde zone. L'ensemble nous fait penser à Fuente, à Eco.

    Précipitez-vous pour lire ce prix Medicis 2008 amplement mérité.

    Norbert Eche


    votre commentaire
  • De la nécessité de repenser l'universel

    de Catherine MOURET, Conseillère municipale

    Un débat mené de manière assez nauséabonde a animé la campagne des régionales avec « l'identité nationale ». La manœuvre était évidente et la gauche a eu raison de la combattre. Mais, il ne suffisait pas de la dénoncer, fallait-il encore y apporter des éléments de réponse.

    Il y a en effet danger à réduire une nation à sa seule identité culturelle, car c'est à terme conduire à des communautarismes pluriels qui renoueraient avec la conception réactionnaire de Joseph de Maistre : « Seules ont une réalité et une valeur les différentes traditions nationales ». Je préfère être du côté  de Renan : « Avant la culture française, la culture allemande... il y a la culture humaine ». L'on est bien là au cœur du débat ! Quelle société voulons-nous demain ? Des relégations multiples de communautés culturelles fermées sur elles-mêmes et qui, par voie de conséquence, n'arriveraient plus à communiquer sur ce qu'il y a d'universel en elles ? « L'homme n'appartient ni à sa race, ni à sa langue, il n'appartient qu'à lui-même, car il est libre.. » ( Renan). Et c'est très probablement parce qu'il y a encore parmi nous quelques « dreyfusards » qui en appellent à des valeurs universelles, que la « discrimination positive » peine à prévaloir. Mais nul n'ignore  les combats  à mener pour que s'impose un traitement égalitaire de tous, et ce, d'où qu'ils viennent, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.

    Le message hérité des Lumières et repris par la Révolution française porte en lui une valeur universelle qui fait que la Nation est un corps « d'associés » autonomes et égaux. C'était il y a plus de deux cents ans, direz-vous ? Mais regardez aujourd'hui le Ministre Besson qui raisonne en terme d'identité, donc d'intégrité culturelle : pour lui, la collectivité nationale a besoin pour sa propre survie de la disparition des autres communautés, chacun différent, chacun chez soi et pas tous égaux ! Alors qu'il est possible de dire simplement, sans démagogie ni repentance, aux minorités vivant dans notre pays : je vous considère comme des individus égaux et libres, avec néanmoins l'exigence que soient rejetés les usages, y compris les plus anciens, qui bafoueraient les droits élémentaires de la personne. Nous pouvons comprendre que pour des émigrés récents la France ne soit pas une terre promise, mais ce n'est pas en réservant aux seuls « occidentaux » les bienfaits de la souveraineté individuelle que l'on s'acheminera vers un meilleur accueil de ces populations.

    Je terminerai sur cette phrase de Gombrowicz : « En fait, être français, c'est justement prendre en considération autre chose que la France ».


    votre commentaire
  • Le souvenir est  une promesse d'avenir

    de André CASSOU, maire adjoint

                                                 

    Il y a 48 ans s'achevait un épisode douloureux de notre histoire. Il y a 48 ans, prenait fin par les accords d'Evian, la guerre d'Algérie, qui opposa pendant 8 longues années, l'armée française et le peuple algérien qui luttait pour son indépendance.


    Côté français, elle fut évoquée pudiquement « les événements d'Algérie », comme si ce conflit ne pouvait être nommé. Côté algérien, il s'agissait d'une guerre de libération nationale qui déboucha le 5 juillet 1962 par la proclamation d'indépendance de ce qui allait devenir, une grande nation. Quel qu'en fut le ressenti, pour chacun des deux camps, cette guerre fut une épreuve douloureuse qui a meurtri la mémoire commune de nos peuples.


    Près de 50 ans plus tard, ce conflit résonne encore comme une incompréhension magistrale. La France, nation millénaire, est consciente des sacrifices et du long parcours que représente la conquête de l'indépendance, condition d'exercice de la pleine souveraineté. C'est ce chemin que le peuple algérien a entrepris.


    La légitimité de cette histoire ne fait aucun doute mais elle n'autorise pas à condamner l'action de nos soldats. En Algérie, 25.000 soldats français sont tombés et plusieurs milliers de civils sont morts. De son côté le peuple algérien a supporté, quant à lui, un tribut plus lourd encore pour conquérir son indépendance. Trop souvent, un jugement unilatéral en rend l'armée française responsable. Responsable, le mot est lancé. Mais en République, ce sont les représentants élus du peuple, qui exercent la responsabilité des choix. Et c'est là que réside l'honneur  de l'armée française : servir la Nation. Et nos soldats ont payé du prix de ce qui leur était le plus précieux, leur vie !

     

    Est-ce à dire que nous avons été irréprochables ? Je ne le pense pas. Nombre d'événements nous le rappellent : ne serait-ce que la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 ou l'abandon des soldats algériens  de l'armée française à une mort certaine. Mais quelle Nation, quel peuple, pourraient se prévaloir d'une histoire vierge de sa part d'ombre ? L'histoire est teintée de nuances, pétrie de complexités qu'il me semble toujours grotesque de simplifier à l'outrance.

    .

    La construction a posteriori de l'enchaînement des faits traduit toujours davantage les intérêts du présent que le souci de vérité du passé. Je veux dire par là, qu'il est inopérant et inopportun que la guerre d'Algérie vienne 50 années plus tard, apporter des justifications confortables parce qu'elle aurait été une sorte de péché originel. L'histoire nous ordonne l'humilité. Elle nous regarde de haut et nous lègue des enseignements à la lumière desquels nous sommes armés pour bâtir le monde qui vient.

    Cette conviction est une condition nécessaire pour tourner la page. Le temps est devenu celui de l'apaisement entre nos deux nations. Le temps est devenu celui de la mémoire qu'il ne faut pas confondre avec le jugement.


    votre commentaire
  • Les travaux de la Fondation Res Publica sur la zone euro

    Voici les principaux travaux que la Fondation Res Publica a conduits sur la zone euro et les questions monétaires.


    Les travaux de la Fondation Res Publica sur la zone euro


    votre commentaire
  •  

    La prochaine réunion du comité  se tiendra le

    JEUDI 20 MAI 2010 à 20H30

    salle 101 de la Maison des Associations

    parc des Anciennes mairies

    L'ordre du jour sera consacré à la crise


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires