• Peut-on faire confiance pour nous tirer d'affaire à ceux qui nous ont mis dans l'impasse?

     

    Jean-Pierre Chevènement était l'invité de la matinale de France Inter jeudi 6 janvier à 8h20. Il répondait aux questions de Patrick Cohen, Bernard Guetta et Thomas Legrand. Il y expose les grandes lignes de son nouveau livre "La France est-elle finie?" et revient sur le grand vent de dérèglementations et d'abandons de souveraineté que la gauche et la droite ont mis en oeuvre depuis 1983. L'émission est podcastée ci-dessous en deux parties. Verbatim express
    • "La France s'est ralliée au néo-libéralisme dans les années 1980, alors que la gauche était venue au pouvoir pour appliquer un tout autre programme"
    • "Le véritable auteur de la marginalisation des souverainetés nationales est Jean Monnet"
    • "La libération des capitaux à l'égard de tous les pays extérieurs, y compris les paradis fiscaux,c'est l'Acte Unique en 1987 voté par les socialistes et par la droite alors majoritaire. La concurrence libre et non faussée, la fin de toute politique industrielle, la libéralisation des services publics, c'est encore l'Acte unique. La Banque Centrale Européenne et la monnaie forte, cela se fait en deux temps : 1983 et 1992, on en voit le résultat."
    • "La monnaie unique est une entreprise mal pensée et mal conçue"
    • "la gauche française croyait en 1981 découvrir les Indes, c'est-à-dire le socialisme. Elle a découvert l'Amérique, c'est-à-dire le néo-libéralisme. Le mirage européen lui a fait perdre le peuple français"
    • "1983 est le moment décisif : est acceptée en Europe la politique de Thatcher et de Reagan"
    • "Peut-on faire confiance aujourd'hui pour nous tirer d'affaire à ceux qui nous ont mis dans cette situation ? : les socialistes et la droite"
    • "Les socialistes tournent comme des ours en cage dans la contradiction dans laquelle les a enfermés François Mitterrand"
    • "François Mitterrand est l'homme qui a porté la gauche au pouvoir. Ce n'était pas à la portée de n'importe qui"
    • " Au fond, ce qui met les socialistes dans la difficulté, c'est que Mitterrand leur a fait endosser tous les choix néo-libéraux au nom de l'Europe mal conçue qui niait les nations"
    • "Je ne propose pas de sortir de la monnaie unique. J'étais contre le traité de Maastricht. J'étais contre le décollage de l'avion. Maintenant, l'avion a décollé, je ne propose pas de sauter par le hublot. Je propose de se rapprocher de la cabine de pilotage, de prendre en main les commandes, et de réaliser l'atterrissage en douceur et de changer les règles du jeu de l'euro sur trois points : une modification des statuts de la banque centrale pour qu'elle privilégie l'emploi, une initiative européenne de croissance ; le rachat des titres de dette par la banque centrale des pays menacés ; enfin l'émission d'eurobonds qui marquerait davantage la solidarité financière des pays européens. 


      "Nous sommes un marché ouvert à tous les vents. L'Europe ne nous protège pas. Nous sommes démunis"
      "Nous n'avons plus ni monnaie, ni protections commerciales, ni droit autonome, ni défense et notre tissu industriel ne cesse de s'éroder"
      "Chacun comprend qu'un pays qui n'a plus de base industrielle ne peut plus maintenir son modèle social"
      "On peut imaginer des éco-taxes, des écluses, une politique monétaire avec un euro moins fort"
      "Si nous ne parvenons pas à réformer l'euro, il faut un plan B"
      "Il faut faire comprendre à l'Allemagne qu'elle fait aussi partie de l'Europe, que l'euro n'est pas seulement la monnaie de l'Allemagne : c'est un travail de conviction qu'il faut opérer sur l'Allemagne"
      "Si la gauche peut faire son examen de conscience et opérer une révolution culturelle, alors elle sera en capacité de relever la France"
      "La gauche peut gagner en 2012 mais elle ne doit pas décevoir"
      "La France doute d'elle-même depuis très longtemps et a besoin de davantage d'estime de soi"
      "La solidarité européenne pourrait être perfectionnée par la voie d'eurobonds émis sous la signature conjointe de la France et l'Allemagne"
      "Les socialistes ne sont pas prêts à affrontrer les défis qui sont devant nous"
      "Les socialistes ne doivent pas choisir la voie de la fuite en avant avec une autorité budgétaire indépendante sur le modèle de la Banque centrale"
      "L'idée qu'on va se faire élire président de la République française pour donner plus de pouvoir à M. Barroso est comique"
      "La France doit peser pour que l'Allemagne revoie ses positions"
      "J'ai de l'estime pour Jean-Luc Mélenchon, mais ce n'est pas du tout ce que je veux faire. M. Mélenchon veut créer un pôle de radicalité à la gauche du Parti socialiste. Moi je veux rassembler tous les Français qui pourraient se reconnaître dans un candidat qui serait l'homme de la Nation pour ouvrir une véritable alternative".
      "Je ne vois pas grande différence entre ce que propose M. Sakozy et ce que propose M. Strauss-Kahn"

    • "Si je devais me présenter en 2012, ce serait par devoir."
      "Il faut servir la France"
      "Je rendrai publique ma décision avant l'automne 2011 pour la présidentielle"

    • "[Concernant la présidence du Sénat] Je vois que certains écrivent cela, mais c'est pour mieux se débarrasser de moi dans d'autres compétitions".


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