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    Communiqué de presse

     

    Europe Ecologie les Verts Nanterre

    Mouvement Républicain et Citoyen de Nanterre

    Constatant leurs convergences, et partageant les mêmes analyses sur la situation politique de la Gauche à Nanterre, les élus et militants d'Europe Ecologie les Verts et du Mouvement Républicain et Citoyens se sont réunis le 28 janvier. Ils ont décidé la mise en place d'un Arc Républicain et Ecologique à Nanterre et de faire listes communes aux Elections Cantonales de mars prochain à Nanterre qui constitueront l'évènement fondateur de ce rassemblement porteur d'avenir pour Nanterre.

     Cet Arc sera ouvert à tous ceux qui en partagent les valeurs et qui sont prêts à s'engager dans cette nouvelle dynamique pour assurer le futur de notre ville.

    D'ores et déjà, Ecologistes et républicains formeront un groupe commun au sein de l'intercommunalité du Mont Valérien.

     Lors de cette rencontre avec les habitants, ils ont présenté les thèmes qu'ils porteront ensemble dans cette campagne : éthique, morale, idéaux d'une République égalitaire, laïque, sociale, fraternelle et émancipatrice, écologie et développement soutenable et solidaire, renforcement du lien civique et droit à la tranquillité, accès logement pour tous, renforcement de l'action éducative en donnant une nouvelle chance à ceux que le système éducatif a laissé au bord du chemin.

     

    Leurs candidats seront :

     Sur le canton Sud Ouest : Vieux Pont, Mont Valérien Plateau, partie du Parc Sud, Julien Sage, Maire Adjoint, Président du groupe Europe Ecologie les Verts, sera candidat avec Catherine Mouret Conseillère Municipale MRC comme suppléante.

     

    Sur le Canton Sud Est : partie du Parc Sud, Parc Nord, Petit Nanterre, Francis Masanès, Président du Comité MRC de Nanterre, sera candidat avec Dominique Debras, Conseillère Municipale, Europe Ecologie les Verts comme suppléante.

     André Cassou, Maire Adjoint et Président du Groupe des élus MRC.

    Assurera la présidence du comité de soutien de nos quatre candidats.

     

    Nous entendons privilégier les rencontres dans les quartiers, la force des idées, le débat public, aux documents clinquants mais vides de contenu. Nos moyens seront mesurés et modestes mais l'engagement de nos  militants compensera largement cette faiblesse.

     

    L'UMP qui dirige seul le département le plus riche de France est l'adversaire à combattre aujourd'hui pour les cantonales, demain pour les présidentielles. Nous y prendrons toute notre place à Nanterre, aux avants postes de la Gauche, aujourd'hui et demain comme nous le faisions hier.

     

     


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  • Parti socialiste, gauche, Mélenchon, "Front de gauche": Jean-Pierre Chevènement dans L'Humanité Dimanche

    Pour Chevènement, il faut fermer la "parenthèse libérale""

    Avec "La France est-elle finie?", Jean-Pierre Chevènement analyse les circonstances et les raisons politiques et idéologiques qui ont conduit le PS à se rallier au libéralisme dans les années 1980, au nom de la construction de l'Europe. L'ancien ministre socialiste explique sur quoi, selon lui, il faudra s'appuyer pour fermer cette "parenthèse" ouverte avec le soutien de Mitterrand.

    Humanité Dimanche : Pourquoi avez-vous décidé de sortir ce livre maintenant ?
    Jean-Pierre Chevènement :
    C'est que la crise de 2008/2009 éclaire d'une lumière crue les erreurs commises dans les années 80 et 90. Il faut les connaître pour trouver les moyens du redressement. Prenons la monnaie unique : les règles de la monnaie unique sont fixées en 1989 par le groupe Delors composé des gouverneurs de banques centrales et notamment de celui de la banque centrale allemande. Et c'est lui qui tient la plume et impose l'indépendance de la BCE, la lutte contre l'inflation identifiée comme la seule mission de la BCE. Règles copiées sur celle de la Bundesbank et acceptées par la France au Conseil européen de Madrid (juin 1989). La libération des capitaux à l'égard de tous les pays du marché commun mais aussi à l'égard des pays tiers, y compris les paradis fiscaux, apparaît dans l'acte unique négocié en 1985. Cette clause est imposée en fait par Margaret Thatcher. Ce texte est ratifié en 1987 par les socialistes mais aussi par la droite, alors majoritaire. La libération des capitaux intervient, le 1er janvier 1990, sans harmonisation préalable de la fiscalité sur l'épargne, sous l'impulsion du Chancelier Kohl et sans objection de la France. Elle introduit une inégalité fondamentale entre le capital et le travail et va ouvrir la voie aux délocalisations industrielles.

    HD : C'est donc au milieu des années 80 que les socialistes Français commencent à dériver vers le social-libéralisme ?
    JPC :
    Lorsque je démissionne en mars 1983, le choix vient d'être fait par François Mitterrand de ce que Lionel Jospin - alors Premier secrétaire du PS - appelle la « parenthèse libérale ». Une parenthèse qui reste ouverte... avec les conséquences que l'on connait. En effet, après la période 1981-1983, le PS met en œuvre sur le continent avec Helmut Kohl, les politiques de dérégulation que Thatcher, Reagan avaient initiées dans le monde anglo-saxon. François Mitterrand substitue la perspective de l'union politique de l'Europe au projet national de transformation de la société française qui était celui de 1981. C'est ce que j'appelle son « pari pascalien » sur l'Europe en référence à ce que Pascal écrit à propos de Dieu : « si vous pariez sur Dieu vous gagnez tout et vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter ». Mitterrand, lui, fait le pari sur un au-delà des nations appelé « Europe ». Comparé à la misère des nations telle que l'ont révélée les deux guerres mondiales, l'Europe est un au-delà merveilleux qui nous protègera et nous garantira la prospérité et la paix. On sait ce qu'il en est advenu : l'Europe a été le masque du ralliement au libéralisme.
    HD : Comment faire, pour que la gauche « remette les yeux en face des trous », pour reprendre une de vos expressions ?
    JPC :
    Après leurs séjours prolongés dans le bain acide du néo-libéralisme, il faut dépasser la droite et la gauche telles qu'elles sont devenues, l'une ayant tourné le dos à la nation, l'autre aux couches populaires par une stratégie de rassemblement républicaine sur un projet de gauche profondément renouvelé. Il faut une gauche rassembleuse sur un projet de redressement de la France dans l'Europe et de l'Europe elle-même. Une Europe fondée sur les nations qui sont les cadres essentiels de formation de la volonté démocratique. C'est en s'appuyant sur la volonté démocratique des peuples qu'on redonnera l'élan à l'Europe et à ses nations.

    Avoir « les yeux en face des trous » c'est comprendre que la crise est devant nous et s'armer pour y faire face, c'est savoir qu'en dernier ressort on ne pourra s'appuyer que sur la souveraineté nationale pour redresser l'Europe. La France doit peser pour amener le gouvernement allemand à revoir ses priorités budgétaires et monétaires dans l'intérêt de l'Europe et de l'Allemagne elle-même, qui n'a pas intérêt à une récession européenne généralisée. C'est aborder la crise de l'euro de préférence en en changeant les règles du jeu pour préserver l'euro et sinon en préparant un plan B en changeant de jeu- monnaie commune-SME bis- pour enrayer la désindustrialisation qui fragilise notre modèle social.
    C'est également assumer les valeurs qu'avait su assumer la Troisième République et soi dit en passant le Parti communiste à la Libération dans des domaines comme l'école, la science, les valeurs de la connaissance, l'effort, le souci de la sécurité, et enfin le civisme qui ne va pas lui-même sans le patriotisme... Nous ne devons pas laisser ces valeurs à la droite. Bref, nous devons rompre aussi avec l'héritage libéral-libertaire.

    HD : Quel regard portez vous sur ce qui se passe à la gauche du PS ?
    JPC :
    Ce qui se passe à la gauche du PS m'intéresse. Jean-Luc Mélenchon n'a pas toujours eu les même choix que les miens. Il était pour le traité de Maastricht, mais à tous pécheurs miséricorde ! Je lui trouve un certain mérite. Il a eut la volonté de rompre avec le PS. Mais est-ce qu'il suffit de créer un pôle de radicalité ou un pôle de gauche à coté du PS ? Est-ce qu'il ne faut pas avoir une ambition plus large ? C'est là que se trouve la pertinence de l'idée républicaine, pour rassembler plus largement, pour imprimer un autre cours à la politique Française. Le Front de gauche, à mon sens, porte certaines ambigüités sur la nation, la souveraineté nationale et le bon usage que l'on peut en faire pour rassembler, redresser la construction européenne et peser sur le cours de la politique allemande actuelle pour pouvoir l'amener l'Europe et l'Allemagne, encore une fois dans son intérêt même, à revenir sur un certains nombre de choix budgétaires et monétaires qui risquent de plonger l'Europe dans une profonde régression.

    HD : Serez-vous candidat à l'élection présidentielle de 2012 ?
    JPC :
    Je constate une chose, dans le système politique actuel, la seule véritable occasion de peser c'est la présidentielle. En 2012, il faut un candidat républicain avancé et capable de rassembler largement. Je n'en écarte pas l'hypothèse, y compris pour moi-même.

    Propos recueillis par Stéphane Sahuc


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    COMMUNIQUE DE PRESSE

     

    ACCORD SUR LA CONSTITUTION

    D'UNE NOUVELLE FORCE POLITIQUE A NANTERRE

     

    Le groupe Europe Écologie - Les Verts (EELV) de Nanterre se félicite de l'appel d'André Cassou, adjoint au maire Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) de Nanterre, à la constitution d'un Arc Républicain et Ecologique (ARC) à Nanterre et y répond favorablement.

     

    Nous le rejoignons dans ses analyses et souhaitons participer à la construction d'un rassemblement et d'une nouvelle dynamique permettant d'assurer un avenir à gauche pour notre ville autour de valeurs que nous partageons, au service du développement humain, économique et environnemental fondé sur la solidarité, le vivre-ensemble, la responsabilité à l'égard de tous et des générations à venir.

     

    Nous considérons la création de la fondation de l'ARC comme un excellent espace pour faire vivre cette dynamique et en commençant par la mise en place d'un groupe commun à la communauté d'agglomération du Mont Valérien.

     

    Dans ce même esprit, nous sommes également favorables à créer les conditions pour une alliance commune aux prochaines élections cantonales de mars prochain.

     

    L'ARC ne doit pas se limiter aux seuls écologistes ou républicains. Nous proposons d'ouvrir à tous ceux qui partagent des valeurs de gauche et qui ne se retrouvent pas dans les partis existants.

     

     Les groupes des élus et des militants EELV et MRC invitent à venir débattre avec eux lors d'une réunion publique commune qui aura lieu le vendredi 28 janvier 2011 à 20H30 en la salle des Gavroches située rue Lamartine à Nanterre.

     

    Nanterre, le mardi 18 janvier 2011 


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  • Pensées libres

    « La France est-elle finie ? »           

    Aujourd'hui, dans l'Essai du jour : Jean-Pierre Chevènement, La France est-elle finie ?

     « La France est-elle finie ? » Avouez que c'est une drôle de question. D'autant que le mot « fini » est ambivalent. Il peut signifier c'est fini, c'est terminé, on passe à autre chose. Ou alors, ce type là, il n'est pas fini. La France étant une personne, il est possible de jouer sur les deux tableaux. En 1999, le Général Gallois, disparu récemment à 99 ans, le père de la dissuasion nucléaire, avait commis un livre intitulé La France sort-elle de l'Histoire ?. Encore une question bien embarrassante. Elle croise l'interrogation de Jean-Pierre Chevènement qui s'inquiéte à juste titre - c'est le cas de le dire - du destin historique de notre pays. Son livre est une vraie leçon d'histoire tournée vers l'avenir.


    Mais pour discuter d'un sujet, il convient de se mettre d'accord sur les prémisses. Nous assistons peut-être aujourd'hui à une fin de l'histoire, en un sens inédit. Le présentisme qui donne à la modernité un sens exclusif contribue à refouler le passé et à l'englober dans un mépris global. Le discours moral et juridique tend à rabattre la totalité de l'histoire sur les valeurs du présent. Le grand partage entre victimes et bourreaux devient la grille de lecture des événements passés, lesquels sont rétrospectivement criminalisés et suscitent contrition d'un côté et demande de réparation de l'autre. Dès lors que le passé n'est plus qu'une suite d'horreurs, on cherchera à le solder.


    Ces considérations sont au cœur du livre de Jean-Pierre Chevènement. Mais elles ne sont pas générales. La sortie de l'Histoire n'est pas fille de la providence. Elle est notre histoire. Le week-end nostalgie au cimetière de Jarnac ne doit pas nous aveugler. Quinze ans après la mort de François Mitterrand, son héritage et ses ambiguïtés pèsent encore. Jean-Pierre Chevènement pense la crise de 2008 et ses conséquences à l'aune de choix antérieurs : 1983, bien entendu, le tournant « libéral » de la gauche, mais aussi des choix plus anciens qui expliquent l'européisme béat d'une partie de la gauche, mais pas seulement elle.


    Et parmi ces choix, il y a le parcours de François Mitterrand avant, pendant, et après la deuxième guerre. Et là, je dois dire que le lion de Belfort vise juste. Il est raccord. Cycles et visions sont au rendez-vous. Si le social-libéralisme et l'Europe ont pu être soutenus par des discours pieux - ceux de Jacques Delors en particulier, cela tient au pari pascalien de Mitterrand. Il y a selon Chevènement une théologie de l'Europe chez Mitterrand qui s'enracine dans le souvenir des deux guerres, l'isolement de la France dans les années 1930, et la défaite militaire de 1940. Mitterrand qui fut résistant à partir de 1943, mais pas gaulliste - il fut proche de Giraud et des Américains - a pris une fois pour toutes la mesure de la France. « Elle ne peut plus, hélas, à notre époque, que passer à travers les gouttes », confia-t-il en 1979 à Jean-Pierre Chevènement.

    C'était sans compter sur la pluie néolibérale et les relations tumultueuses franco-allemandes. Car les gouttes sont devenues une immense flaque sur laquelle tout le monde glisse. Chevènement remonte donc le fil de l'Histoire afin de la faire bifurquer dans une autre direction. Il est un des rares hommes politiques à se confronter à des philosophes et écrivains allemands. Son dialogue avec Peter Sloterdijk est une invitation à ce que chaque peuple se réapproprie sa propre histoire. Que l'Europe redevienne vraiment européenne et que nous puissions ensemble continuer l'Histoire. « Ou bien l'Allemagne cédera à l'illusion du cavalier seul », écrit-il.

    Voilà un des aspects du contenu de ce livre sur lequel chacun peut méditer : continuer, c'est aussi ne pas céder. À quoi dira-t-on ? Au fait de ne pas passer entre les gouttes...



    (1) Jean-Pierre Chevènement, La France est-elle finie ? Fayard, 19 euros


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    André CASSOU

    Maire adjoint - Président du groupe MRC

     A Nanterre construisons aujourd'hui

    la gauche de demain

    Notre ville, Nanterre, est au cœur du projet de développement de la Métropole parisienne. Le projet de Grand Paris, le schéma directeur d'aménagement de la région Ile de France (SDRIF) désignent  le secteur de la Défense, et donc notre ville qui en est avec d'autres, partie prenante, comme un pôle majeur à développer.

    Ces perspectives attisent les convoitises de la droite sarkoziste à la tête du département des Hauts-de-Seine.

    Le parti communiste, qui gère la ville depuis 1935, a épuisé sa dynamique. Ses principaux élus locaux en ont pris acte et l'ont quitté. Ils n'inscrivent plus leur avenir politique dans ce cadre.

    Le parti socialiste, grand parti d'alternance au niveau national, est à Nanterre en panne de projet pour l'avenir de notre ville et sans personnalité pour l'incarner.

    Les uns sont sans avenir, les autres sans projet.

    La gauche doit rester l'avenir de Nanterre. Mais une gauche  qui ne saurait se réduire aux deux grands partis aux comportements hégémoniques et dont l'opposition réciproque stérilise les débats et nuit à la réflexion collective.

    Elle est à dynamiser et à rassembler sur de nouvelles bases en faisant retour sur l'essentiel : les valeurs.

    Ecologistes et républicains, ce qui nous rassemble à Nanterre est plus fort que ce qui nous différencie. Nous pouvons nous réunir autour des valeurs que nous partageons : éthique, morale, idéaux d'une République égalitaire, laïque, sociale,  fraternelle et émancipatrice, protection de l'environnement et développement soutenable et solidaire, renforcement du lien civique, droit à la tranquillité pour tous, construire le vivre ensemble dans le refus du communautarisme, renforcement de l'action éducative en donnant une nouvelle chance à ceux que le système éducatif a laissé au bord du chemin.

    Restaurer la confiance en la politique en ne promettant que ce que nous savons pouvoir mettre en œuvre. Enfin, dire ce que nous allons faire et faire ce que nous avons dit.

    C'est pourquoi j'appelle à la mise en place d'un Arc Républicain et Ecologique à Nanterre ouvert à tous ceux qui en partagent les valeurs et qui sont prêts à s'engager dans cette nouvelle dynamique pour assurer le futur de notre ville.

    D'ores et déjà, je propose d'engager cette démarche commune par la mise en place d'un groupe Ecologiste et Républicain à la communauté d'agglomérations du Mont Valérien.

    Cette dynamique résolument tournée vers l'avenir doit s'inscrire dans la continuité de l'histoire sociale de Nanterre en s'appuyant sur ses valeurs progressistes de solidarité et d'ouverture et en faisant appel à la mobilisation citoyenne.

    Les élections cantonales de mars prochain doivent constituer l'évènement fondateur de ce rassemblement porteur d'avenir pour Nanterre. Parlons-en sans tarder.


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