• Ecole : réponse à Gabriel Cohn-Bendit

    Catherine MOURET, Conseillère municipale MRC, et, André CASSOU, Mairie adjoint MRC

    Nous voyons dans l'école le lieu l'apprentissage de la liberté et de la responsabilité,

    en un mot de la citoyenneté.

    On a beau être habitué aux provocations de Gabriel Cohn-Bendit, ses complaintes pédagogistes se voulant libertaires et dérangeantes n'en demeurent pas moins un sujet perpétuel de consternation.

    Le 9 janvier, à l'occasion d'un débat organisé au quartier du petit Nanterre par l'association Zy'Va, réunissant plusieurs responsables des formations politiques de la gauche et du centre, le président national des Amis d'Europe-Ecologie a cru bon d'asséner quelques-uns des poncifs les plus éculés en matière d'enseignement « innovant ». Aucun cliché ne manque à cette intervention, illustrant la confusion intellectuelle qui règne parfois chez certains nostalgiques attardés du soixante-huitardisme.

    Mêlant à sa haine de l'école sa haine de la France, Gabriel Cohn-Bendit indique qu' « [il] n'aime pas son pays », qu' « [il n'est] pas de ceux qui disent que les enseignants sont des gens formidables » et que « cette école crée les nationalismes ».


    Pour le président des Amis d'Europe Ecologie, l'animation de colonies de vacances serait la seule formation réellement indispensable au métier d'enseignant. Enfin, il appelle à la publicité comparative entre les écoles et souhaite voir l'école accueillir « le petit avec la kippa et la petite avec le voile ». Son ultime cri du cœur : « J'en ai marre des républicains ! » On ne saurait mieux dire.

    Au fond, s'il y a une cohérence à discerner dans de tels propos, c'est bien que la mouvance libertaro-pédagogiste ne comprend plus rien à la société qu'elle souhaite pourtant administrer. Les propos de Gabriel Cohn-Bendit, certes outranciers, ne sont pas moins représentatifs d'un état d'esprit dont les ultimes soubresauts ne nous épargnent pas. Les républicains de gauche sont en désaccord total avec les propos de Gabriel Cohn-Bendit.

     

    Nous pensons non seulement que l'école n'est pas un lieu d'apprentissage des nationalismes, mais nous allons jusqu'à affirmer que l'école contemporaine ne joue pas suffisamment son rôle de formation à la citoyenneté et au patriotisme, un patriotisme ouvert, issu des Lumières, sans lequel l'internationalisme et l'ouverture au monde ne sont que des formules creuses. Qui peut prétendre aimer son prochain s'il commence par détester son propre pays ?

     

    « Gaby », au fond, déteste l'école parce qu'il croit y voir le début de l'arbitraire autoritaire et brutal, traumatisant pour les pauvres enfants qui seraient confrontés à des violences indicibles, telles que : être à l'heure, obéir à l'enseignant, respecter la laïcité, discuter avec ses camarades plutôt que de leur mettre le poing dans la figure, et même, à l'occasion, travailler et apprendre.

    Le début de l'arbitraire autoritaire est justement la loi du plus fort. Celle qui justement est combattue par le savoir et le civisme que doit apporter l'école.

     

    Nous voyons dans l'école le lieu d'apprentissage de la liberté et de la responsabilité, en un mot de la citoyenneté. Face à la perte des repères sociaux et parfois même familiaux les plus élémentaires, il faut soutenir l'école dans sa mission éducative, soutenir les enseignants dans l'apprentissage du respect de la règle commune, et non tirer sur l'ambulance éducative. Nous sommes d'ailleurs convaincus que c'est là le choix d'une immense majorité de Français.


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